[Formation] Accueillir des personnes victimes de violence 2 : l'approche de Faine
Chères toutes, chers tous,
Précédemment, je vous ai présenté la formation "Accueil des victimes de violences", organisée par Faine en partenariat avec la ville de Montrouge. Cette journée a permis aux participants d’acquérir des réflexes et des outils pour repérer et orienter les victimes de violences. Derrière cette formation se cache une méthodologie bien rodée, qui reflète la capacité de Faine à orchestrer des projets complexes et délicats.
Cet article s’inscrit dans la continuité du précédent, en vous dévoilant ici plus en détail l’approche spécifique de Faine en matière de conception et d’animation de formations.
En effet, lorsqu’il faut intervenir sur des sujets aussi délicats que l’accueil des personnes victimes de violences, l’objectif est d’accompagner les participants dans une démarche à la fois humaine et professionnelle, en les aidant à s’approprier des outils concrets adaptés à leur réalité quotidienne. Pour y parvenir, Faine mise sur une approche flexible, capable de s’adapter aux besoins spécifiques de chaque groupe et contexte.
I. La flexibilité pédagogique au cœur de notre approche
Bien que Faine fournisse un guide et des ressources à ses intervenants pour structurer leurs interventions, chaque formation a ses propres spécificités. Comme l’explique Céline Roegiers, formatrice et coach spécialisée en égalité femme-homme, « il est essentiel d’adapter le déroulé pédagogique en fonction du groupe et de la dynamique qui se crée au fil de la journée ».
C’est cette capacité d’adaptation qui permet de maintenir la pertinence des formations. « Le cadre est là, mais il reste suffisamment souple pour répondre aux besoins réels du groupe », précise Céline. Cette flexibilité est essentielle, surtout lorsqu'il s’agit de thématiques aussi émotionnellement chargées.
II. Gérer des groupes hétérogènes et les émotions : une richesse et un défi
Un des aspects clé de l’approche de Faine est la gestion des groupes souvent très variés. Lors de la formation sur l’accueil des victimes de violences, les participants venaient d’horizons aussi divers que la psychologie, la médecine, le droit ou encore les forces de l’ordre. « Cette diversité est une véritable richesse », souligne Céline. « Elle permet à chacun de s’enrichir des expériences des autres et de nourrir les échanges. »
Cela dit, gérer des groupes hétérogènes présente aussi des défis. Certains participants, en raison de la sensibilité des sujets abordés, peuvent être plus réservés. « Il est primordial de créer un espace où chacun se sent à l’aise de s’exprimer sans jugement », précise Céline. L’enjeu est de valoriser tous les points de vue, même ceux qui peuvent être plus discrets, pour que chacun se sente écouté.
En effet, un aspect central de l’approche de Faine consiste à prendre en compte les émotions et la sensibilité, non seulement des participants, mais aussi des formateurs. En effet, traiter des sujets sensibles comme les violences intra-conjuguales implique une gestion émotionnelle attentive pour créer un cadre sécurisé. « Ce n’est pas toujours évident de garder le recul nécessaire tout en restant impliquée émotionnellement », confie Céline. « Mais c’est cela qui rend les formations plus humaines et authentiques. ». C’est pour cela que chaque formation est suivie rigoureusement par l’équipe de coordination, qui assure un climat bienveillant tout au long de la formation, de sa préparation à son retour d’expérience.
III. Une méthode centrée sur les besoins du groupe
L’approche de Faine repose sur un équilibre entre théorie, pratique et réflexion collective. « La méthode que nous utilisons combine tout cela », explique Céline. « On propose des bases théoriques, mais l’essentiel est d’inviter les participants à réfléchir sur ce qu'ils savent déjà, à partager leurs expériences, notamment à travers des mises en situation. »
Cette approche permet de rendre les formations interactives et dynamiques, tout en maintenant l’intérêt et l’attention des participants. « Chaque exercice est adapté au groupe et à sa capacité à s’impliquer dans la matière », précise Céline. L’utilisation de divers outils pédagogiques permet ainsi de répondre aux besoins de tous les participants, qu'ils soient novices ou déjà expérimentés.
Chez Faine, chaque formation est conçue comme une expérience immersive, en phase avec la réalité des participants et la complexité des sujets abordés. Que ce soit pour des sessions sur l’accueil des victimes de violences ou sur d’autres thématiques sensibles, la pertinence des formations découle de la capacité à ajuster les contenus, à gérer la diversité des groupes et à garder une approche profondément humaine, une force que Faine s’efforce de cultiver.
[Formation] Accueillir les victimes de violence 1 : une formation essentielle
Les violences conjugales et intrafamiliales touchent des milliers de personnes chaque année, mais les victimes ne se manifestent que très rarement de manière directe. Face à ce constat, comment les professionnels peuvent-ils réagir de manière appropriée ? Pour répondre à cette question, Faine a élaboré une formation spécifique. Notamment, ce sont Céline Roegiers, coach et formatrice spécialisée en égalité femme-homme, ainsi que Christine Mourgues-Bastide, coordinatrice et formatrice, qui ont piloté la formation.
Commandée par la ville de Montrouge, cette formation vise à sensibiliser les agents municipaux à l’accueil des victimes de violences et à leur fournir les outils nécessaires pour offrir un premier soutien bienveillant et efficace.
Pour mieux comprendre l’enjeu de cette formation, j’ai eu l’occasion d’échanger directement avec Céline. Voici ce qui en est ressorti.
I. L’enjeu de l’accueil : écouter avant d'agir
Accueillir une victime de violences ne se résume pas à lui ouvrir la porte. Il s’agit également de l’accueillir avec bienveillance et écoute. « Il est rare qu'une femme vienne directement dire "je suis victime de violences". C’est précisément là que la formation entre en jeu : elle enseigne aux agents d’accueil à identifier les signes de détresse et à orienter les victimes vers les ressources appropriées, » souligne Céline..
Cette journée d’apprentissage est donc cruciale, car elle donne aux participants des clés pour détecter les signes de violences et adopter les bons réflexes, tout en leur rappelant qu’en tant qu’agents d’accueil, ils ne se substituent pas aux professionnels spécialisés.
II. Une approche concrète et dynamique
Afin de rendre l’apprentissage aussi impactant que possible, Faine allie théorie et pratique. En effet, au cœur de cette formation se trouve l’apprentissage par l’expérience. Les participants s’exercent à travers des mises en situation, des jeux de rôle, et des échanges collectifs. L’objectif est double : non seulement comprendre la gravité des violences intrafamiliales, mais aussi apprendre à adopter les bons réflexes, comme savoir où orienter les victimes (par exemple, en leur fournissant des contacts utiles comme le numéro d’appel 3919).
« Tous ces jeux permettent de prendre du recul et d’aborder la situation avec sérieux tout en créant un climat plus détendu. En effet, comme la pratique suit immédiatement la théorie, elle favorise la confiance en soi des participants, rendant l’apprentissage plus efficace et durable, » explique Céline.
III. Ce qu’il faut dire… ou plutôt ne pas dire
Plutôt que de se concentrer uniquement sur ce qu’il faut dire, les participants découvrent surtout ce qu’il ne faut absolument pas dire lors de l’accueil d’une victime. « L’un des thèmes les plus marquants de la formation était "Comment rater son rôle d’accueillant", qui consistait à mimer les erreurs et faux-pas les plus courants, » précise Céline. En effet, il est souvent plus facile de retenir les comportements à éviter (nous avons tous une idée, même sans expertise, de ce à quoi pourrait ressembler un accueil inapproprié d’une personne victime de violences) que d’apprendre une liste de bonnes pratiques. Cette approche ludo-pédagogique permet de graver, par l’expérience de l’erreur et les analyses qui en découlent, les bonnes pratiques dans les mémoires des participants.
IV. Une nécessité pour les collectivités locales
Encore une fois, l’objectif de cette formation n’est pas de former des experts, mais de fournir aux agents d’accueil des outils pratiques pour offrir un premier soutien efficace. Au cours de cette formation, les participants apprennent à reconnaître les signes subtils de violences, à créer un environnement sûr et à orienter correctement les victimes vers les services adaptés.
De plus en plus de villes, comme Montrouge, prennent conscience de l'importance de former leurs équipes à l’accueil des victimes de violences. Ces formations permettent aux agents municipaux, souvent en première ligne, de mieux comprendre la complexité des situations qu’ils rencontrent et de réagir avec bienveillance et professionnalisme.
V. En conclusion
Chez Faine, nous croyons fermement qu’il est important pour chaque professionnel de disposer des outils nécessaires pour accueillir et orienter les victimes de violences. Comme l’explique Céline, que ce soit dans les collectivités locales ou ailleurs, savoir écouter, comprendre, et guider les victimes est un enjeu d'utilité publique.
Aujourd’hui, nous nous sommes concentrés sur la formation en elle-même. Restez à l'affût pour notre prochain chapitre et en apprendre davantage sur la manière dont Faine s’engage et s’investit pour créer et mettre en place ce type de formation.

La métaphore : un outil professionnel puissant
Avez-vous déjà réfléchi à l’importance et à la place que prennent les métaphores dans votre quotidien professionnel et personnel ? Chez Faine, nous sommes convaincues que maîtriser l’art de la métaphore, ou “métaphorer”, est un outil puissant, pratique et essentiel pour aider à se représenter une situation complexe, partager sa représentation de dite situation, accompagner des personnes, gérer les relations humaines ou résoudre les conflits au sein d’une équipe.
Au fait, c'est quoi exactement une métaphore ?
Souvent, nous avons tendance à considérer les métaphores comme de simples figures de style réservées à la poésie ou à la littérature, des éléments que l’on analyse en cours de français pour le bac. Pourtant, comme le souligne Lise-Hélène, intervenante pour Faine, ces outils linguistiques font partie intégrante de notre quotidien, ayant un rôle fondamental dans la vie collective et la communication journalière. Selon elle, “Les métaphores sont omniprésentes dans notre discours et jouent un rôle central dans la manière dont nous comprenons le monde. Elles imprègnent tout. D’ailleurs, ‘imprégner’ est une métaphore.” En effet, chaque fois que vous utilisez des expressions, même subtiles, comme “j’ai la bouche en feu” après avoir mangé un plat épicé, vous faites appel à des métaphores.

Mais pourquoi les métaphores sont-elles si puissantes ?
Leur force réside dans leur capacité unique à rendre accessibles des situations complexes. "Une métaphore, c'est comme une clé qui ouvre des portes dans notre esprit," explique Lise-Hélène. "Elle permet de simplifier des idées abstraites et de rendre la communication plus efficace." En d'autres termes, les métaphores transforment des idées difficiles à saisir en quelque chose de tangible et familier.
Imaginez-vous dans le rôle d’un.e manager ou d’un.e chef de projet, à l’aube d’un nouveau projet pour son équipe. En construisant ensemble la métaphore la plus adaptée pour le projet, vous pouvez à la fois partager la vision qu’à chacun.e des caractéristiques du projet, identifier collectivement la place de chacun.e, ou encore mettre en place une vigilance sur les points les plus délicats. Comme le précise Lise-Hélène, “Une métaphore aide non seulement à clarifier les idées, mais elle crée aussi un lien émotionnel avec le sujet. Cela rend la communication plus engageante et mémorable.”
En outre, les métaphores ne se limitent pas seulement au cadre managérial. Elles sont également très efficaces dans l’accompagnement individuel ou collectif. Permettre à une personne de se représenter métaphoriquement la situation qui lui pèse, constitue un des chemins possibles pour l’aider à explorer son contexte, cibler la nature du problème, et cheminer vers un mieux. Lise-Hélène ajoute : “Les métaphores sont des outils puissants pour résoudre des problèmes et faciliter la compréhension mutuelle. Elles permettent de voir les choses sous un angle différent et d'explorer d’autres sortes de pistes.”
Envie d’en apprendre plus ?
Si vous souhaitez découvrir comment tirer parti des métaphores pour enrichir votre boîte à outils professionnelle, ne manquez pas le stage “Métaphorer” de Faine, animé par Lise-Hélène, qui se déroulera les 18 et 19 novembre 2024. Ce stage vous fournira des outils pratiques et des techniques pour intégrer les métaphores dans votre quotidien professionnel et personnel.
Inscrivez-vous dès maintenant et apprenez comment les métaphores peuvent devenir des alliées essentielles dans votre communication !


